LE BLOG CARLER

L’intelligence artificielle affirme sa présence dans tous les métiers, voir l’étude récente faite par un organisme américain qui démontre la force de la machine face aux meilleurs avocats https://www.lawgeex.com/AIvsLawyer, comme en son temps Kasparov le joueur d’échecs face à Big Blue l’ordinateur d’IBM.

Cette robotisation peut-elle toucher les conseils d’administration dont la fonction principale est de contrôler les décisions des dirigeants et de prévoir la stratégie de l’entreprise.

Pour les attributions de contrôle, les tâches de vérification des comptes et le suivi juridique, sur ces tâches documentées, le doute n’est plus permis, le robot est déjà là et sa capacité d’analyse et de vérification est appréciée par tous.

Le point plus épineux concerne les décisions stratégiques, c’est là que les projections dépendent du tempérament de chacun. Les pessimistes s’en tiennent au statuquo, la machine ne pourra pas voter ; les optimistes savent que la marche de l’Intelligence artificielle est inéluctable et que le mieux est de prévoir un comité d’éthique à même de mesurer et définir les limites qu’il faut donner aux machines.

Pour le moment, l’exemple le plus relevé par la presse est celui de Deep Knowledge Venture DKV, une entreprise digitale de capital risque basée à Hong Kong qui a nommé un robot administrateur. Physiquement, l’algorithme ne peut évidemment pas siéger au conseil d’administration mais les résultats de ses recherches ont toutefois la même valeur que les avis des autres cinq membres du CA. Son assistance permet notamment d’accélérer et d’affiner les vérifications nécessaires. « L’intuition des investisseurs humains et la logique d’une machine formeront ensemble une équipe parfaite. Le risque d’erreur sera minimisé » indique un des dirigeants de l’entreprise. Comme le décrivait déjà, la journaliste Giulietta Gamberini dans un article de 2014 du journal la Tribune.

Un autre exemple citée par la presse est « le logiciel d’IA de l’éditeur Cogito, pour encadrer le personnel des centres d’appels, celui-ci est capable de décrypter des émotions dans l’intonation des voix, il conseille ou rappelle à l’ordre les agents en cas de souci avec un client » que cite Catherine Terrand dans Manager Attitude de juin 2017.

Ceci démontre bien que les robots, non seulement peuvent remplacer les «auditeurs» et les autres experts mais ils peuvent surtout aider les administrateurs à vérifier les décisions prises et diriger des entreprises, ils ont toutes les capacités de synthèse pour prendre des décisions stratégiques.

Les informations récentes laissent présager que l’IA se développe et se déploie très vite, peut-on encore dire que le vote sera réservé aux humains quand les décisions stratégiques nécessitent de synthétiser de très nombreuses connaissances, une exploration du Big Data et des projections multiples pour l’avenir ?